Historique
La Société Québécoise des Méthodes Projectives (SQMP) a été créée en mai 1992 par Maurice Meunier et ses fidèles collaborateurs. Monsieur Meunier a été professeur à l’Université Laval et fût le concepteur du test graphique à thèmes suggérés, le MEDTS. En 1993, la SQMP a adhéré à la Société internationale du Rorschach et des méthodes projectives.
À cette époque, les conférences traitaient des différents tests projectifs (Rorschach, TAT, dessins) et de leurs diverses méthodes d’analyse. Elles se déroulaient tant à Québec, à Trois-Rivières, qu’à Montréal et duraient d’une à deux journées. La SQMP a invité des projectivistes renommés d’Europe, tels que Nina Rausch de Traubenberg – longtemps présidente de la Société de langue française du Rorschach –, Frieda Rossel – l’une des fondatrices de l'École de Lausanne – et Pascal Roman – professeur à l’Université de Lyon.
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À partir de 1996, une tradition héritée de la Société Internationale du Rorschach et des Méthodes Projectives (SIR) s’est installée au sein de la SQMP : l’Analyse à l’aveugle. Cette journée de formation invite des projectivistes chevronnés à présenter leur compréhension de la dynamique de personnalité d'un cas et des possibles symptômes d’un sujet inconnu, en ayant pour seules informations le protocole des tests administrés, l’âge et le sexe de l’individu. Par la suite, le psychologue qui a administré les tests au sujet présente et décrit l’anamnèse, les motifs de consultation et la problématique. Ce défi a été relevé chaque année par des projectivistes qui ont tous démontré une finesse et une rigueur clinique exemplaires, malgré la diversité théorique à laquelle il est possible de s’attendre.
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Depuis 2000, le format de la Formation Printemps a changé. Les présentations sont organisées autour d’un thème principal, pendant deux jours. Ce type de formule a l’avantage d’offrir une plus grande homogénéité des présentations et l’approfondissement majeur de la thématique choisie. Les présentateurs invités abordent une problématique, un type de test ou un tableau psychopathologique précis. Dès lors, la SQMP a eu le plaisir d’organiser des colloques sur des thèmes variés tels que le dessin de l’enfant (2002), la paranoïa (2004), la perversion (2005), la névrose (2006), les distorsions relationnelles (2015), la violence (2019) et la famille (2022).
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Dans les quinze dernières années, une nouvelle orientation s’est dessinée au sein de la SQMP, en réaction à un mouvement critique de plus en plus présent à l’endroit des méthodes projectives, à savoir la défense des méthodes projectives dans le processus de l’examen psychologique et de l’expertise psycholégale.